Gianni Infantino, le numéro 2 de l'UEFA, élu président de la Fifa

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Le secrétaire général de l'UEFA, Gianni Infantino, sera le prochain président de la Fifa. Il a été élu vendredi, par 115 voix contre 88 pour son principal adversaire, le cheikh Salman, président de la Confédération asiatique.

La Fifa peut souffler, la voici désormais dotée de son 9e président. Gianni Infantino, jusqu'à présent numéro 2 de l'UEFA, prend les rênes de l'instance internationale du football. Sa tâche s'annonce d'ores et déjà ardue : il va devoir s'employer à réformer l'organisme miné par les scandales à répétition.

Le juriste italo-suisse s'est imposé au deuxième tour de l'élection à la présidence, à Zurich, avec 115 voix contre 88 pour son principal concurrent, le controversé cheikh Salman, président de la Confédération asiatique. Il avait déjà basculé en tête au 1er tour en recueillant 88 voix, juste devant Salman (85).

Parmi les deux autres candidats, le prince jordanien Ali (unique concurrent de Blatter au scrutin de 2015) a obtenu seulement quatre suffrages. Quant au Français Jérôme Champagne (ex-secrétaire général adjoint de la Fifa), il est reparti bredouille.

Une tâche herculéenne

Très ému, Gianni Infantino a d'emblée placé son mandat de quatre ans sous le signe de la "restauration de l'image de la Fifa [dont] tout le monde doit être fier". "Je veux travailler avec vous tous, pour instaurer une nouvelle ère à la Fifa où l'on puisse de nouveau mettre le foot au centre du jeu. La Fifa a traversé des moments tristes, une crise, mais c'est derrière nous, nous devons aller de l'avant et appliquer les principes de bonne gouvernance", a-t-il déclaré.

La tâche de l'ancien bras droit de Michel Platini à l'UEFA promet d'être herculéenne : il s'agit de restaurer auprès du grand public et des sponsors une crédibilité et une confiance en ruines. Il devra aussi gérer un "environnement économique difficile", selon les mots employés par le secrétaire général par intérim Markus Kattner. Selon une source proche de l'organisation, la Fifa devrait enregistrer en 2015 des pertes un peu supérieures à 100 millions de dollars.

Avant l'élection, le Congrès de la Fifa avait déjà validé un train de réformes censées restaurer une image largement écornée. Ces mesures visent essentiellement à améliorer la gouvernance avec une limitation à 12 ans du cumul des mandats du président, à contrôler de l'intégrité des élus et à augmenter la transparence des flux financiers et des rémunérations