L'Afrique vu par Donald Trump

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À peine arrivé à la Maison Blanche, Donald Trump commence à dévoiler les grandes lignes de sa politique étrangère. Et l'avenir du continent africain semble bien loin de ses priorités, sauf pour y faire du "business" et combattre le terrorisme.

Tout au long de la campagne qui a précédé son arrivée à la Maison Blanche, vendredi 20 janvier, Donald Trump n’a presque jamais fait allusion à l’Afrique. Si les États-Unis négligent traditionnellement le continent dans leur politique extérieure, l’arrivée de Donald Trump, qui a promis que son pays passerait "en premier", augure d’un intérêt encore plus restreint.

Dans un mémorandum de quatre pages que le New York Times s’est procuré, l’équipe du milliardaire a posé une série de questions au département d’État américain sur les relations entre l’Afrique et la première puissance mondiale. "La formulation de certaines questions suggère une définition plus restreinte des intérêts américains en Afrique, et une approche (…) à court terme de l’engagement avec les pays africains", relève pour le quotidien new-yorkais la directrice du programme africain de l’institut Woodrow Wilson, Monde Muyangwa.

Alors que Barack Obama entendait soutenir une "croissance durable" du continent et avait lancé en 2013 Power Africa, visant à améliorer l’accès à l’électricité à près de 60 millions de foyers, Donald Trump semble être plus frileux sur l’aide au développement (1 % du budget fédéral). Pourtant, le New York Times précise que les États-Unis n’ont dépensé que 8 milliards de dollars pour l’Afrique sub-saharienne en 2015. "Avec autant de corruption en Afrique, quelle quantité de notre financement est-elle volée ? Pourquoi devrions-nous dépenser ces fonds en Afrique quand nous souffrons, ici, aux États-Unis ?", surenchérit le mémo. Le nouveau président américain n’a pas dit autre chose lors de son discours d’intronisation, vendredi : "Nous avons enrichi d’autres pays alors que la richesse, la force, la confiance du nôtre s’est dissipée à l’horizon."