A Nice, Emmanuel Macron promet que l’Etat n’abandonnera jamais les victimes

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Le président Emmanuel Macron était ce vendredi 14 juillet à Nice pour un hommage aux victimes de l’attentat qui a fait 86 morts l’année dernière sur la Promenade des Anglais.

Un an après l’attentat qui a ensanglanté la Promenade des Anglais au soir du 14-Juillet, Emmanuel Macron s’est rendu ce vendredi à Nice pour une cérémonie d’hommage aux victimes. « Je ne tairais pas ici ce soir les reproches qui se sont fait jour après l’attaque. La colère de beaucoup s’est concentrée sur la puissance publique. Et j’ose vous le dire comme chef de l’Etat : je comprends cette colère », a-t-il déclaré dans son allocution.

Au lendemain de l’attentat au camion bélier, une intense polémique avait éclaté, notamment entre le président de la région d’alors Christian Estrosi et le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, autour des moyens employés pour la sécurisation de la Promenade des Anglais. Ce vendredi, Emmanuel Macron l’a assuré : « Je connais les dirigeants politiques qui alors ont pris en charge la situation. Je sais leur intégrité et leur humanité. Le président François Hollande, le Premier ministre Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et avec eux tous les services de l'Etat ont inlassablement combattu le terrorisme »

« Tout sera fait pour que la République, l’Etat, la puissance publique regagne votre confiance », a encore promis Emmanuel Macron, qui s’est engagé à ce que l’Etat n’abandonnera jamais « la recherche de la vérité, le châtiment des coupables, mais aussi le soutien humain, juridique, financier qu’il doit aux victimes. »

Emmanuel Macron était debout, seul face à la tribune où les familles touchées par le drame côtoyaient les officiels, François Hollande et Nicolas Sarkozy notamment. Le président a ensuite rencontré les familles des victimes, loin des micros et des caméras.

Ce 14 juillet 2016, environ 30 000 personnes s’étaient rassemblées sur la célèbre Promenade des Anglais au bord de la mer pour assister au traditionnel feu d’artifice. Peu après 22h30, un camion avait foncé sur la foule, en zigzaguant pour faire un maximum de victimes. En moins de trois minutes, le poids lourd conduit par un Tunisien de 31 ans avait tué 86 personnes, dont 15 enfants, et fait plus de 450 blessés. L’attaque avait été revendiquée par le groupe Etat islamique, sans que l’enquête confirme toutefois un quelconque lien direct entre le meurtrier et l’organisation jihadiste.

« Un camion a foncé sur la foule et a déchiré la France », a déclaré, les larmes aux yeux, une membre de l'association Promenade des anges lors de cette cérémonie d'hommage. Empreinte de gravité et surtout de dignité, celle-ci a été marquée par la lente énumération des noms des 86 victimes de l'attentat, effectuée par des Niçois de tous âges qui se sont succédé à la tribune pour poser de petits autocollants où étaient inscrits ces noms et reconstituer un cœur. Un geste d'hommage, simple et émouvant.