Pédophilie : le cardinal Barbarin reconnaît "des erreurs dans la nomination de certains prêtres"

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Confronté à un scandale de pédophilie et d'agressions sexuelles dans son diocèse de Lyon, le cardinal Barbarin a reconnu lundi "des erreurs dans la gestion et la nomination de certains prêtres". Le diocèse va mettre en place une cellule d'écoute. Fragilisé par des affaires de pédophilie et d'agressions sexuelles dans son diocèse de Lyon, qu'on lui reproche de ne pas avoir dénoncées à la justice, le cardinal Barbarin a réuni, lundi 25 avril, les prêtres de l'évêché pour évoquer le sujet.

À l’issue de cette réunion à huis clos, au cours de laquelle une victime du père Bernard Preynat, mis en examen fin janvier, est venue donner son témoignage, un communiqué a été diffusé par le clergé lyonnais, qui assume des dysfonctionnements. "Le cardinal a notamment reconnu que le diocèse avait commis des erreurs dans la gestion et la nomination de certains prêtres", souligne-t-il dans ce document sans que soit précisée la nature de ces erreurs.  "Il est apparu que, dans la connaissance de certains faits, on n'avait pas tous les éléments. Nous avons manqué à nos obligations d'investigation, de recherche de la vérité", a également souligné lors d'une conférence de presse à l'évêché Yves Baumgarten, vicaire général modérateur du diocèse. Interrogé sur d'éventuels appels à la démission de Philippe Barbarin, le vicaire Yves Baumgarten a répondu que certains prêtres étaient favorables à une mise en retrait le temps des enquêtes judiciaires, mais que la grande majorité d'entre eux était favorable à la poursuite de la mission de l'archevêque.

Le diocèse a par ailleurs annoncé la mise en place d'une cellule d'écoute et d'un collège d'experts, déclinaison locale d'une série de mesures lancées mi-avril par l'Église catholique de France afin de faire la lumière sur la pédophilie dans ses rangs, y compris sur les faits les plus anciens. Ce collège composé d'un magistrat, d'un psychiatre, d'une psychanalyste, d'un médecin, d'un canoniste, d'une assistante sociale, d'un père et d'une mère de famille ainsi que du vicaire général modérateur, va "étudier et analyser le cas de certains prêtres dont la situation est problématique au regard de leur activité pastorale, de la loi civile ou canonique dans le domaine affectif et sexuel".