Pays-Bas: les libéraux du Premier ministre Mark Rutte en tête devant Wilders

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Les premiers résultats des élections législatives au Pays-Bas sont rassurants et surprenants : à en croire les sondages, à la sortie des urnes, pas de victoire pour le populiste Geert Wilders. Les Libéraux sont en tête. Le Premier ministre Mark Rutte va former sa troisième coalition. « Après le Brexit et après les élections aux Etats-Unis, les Pays-Bas ont dit stop au populisme de mauvais aloi », a déclaré un Mark Rutte tout sourire, devant une salle bondée à La Haye. Le taux de participation est de 81%, le plus élevé depuis 30 ans.

Selon un premier décompte de l'agence de presse nationale ANP, portant sur 55% des votes, le parti d’extrême droite de Geert Wilders, le PVV, est distancé par le parti du Premier ministre néerlandais, le VVD. Même si avec une estimation de 32 sièges (sur 150), Mark Rutte en perd 9, c’est quand même plus que ce que prévoyaient les sondages.

L’ambiance est évidement à la fête parmi les militants du VVD, invités à une soirée organisée par le parti pour les remercier d’avoir fait campagne à Amsterdam, ces dernières semaines. Mark Rutte a gagné son pari, après avoir été devancé dans les sondages, pendant des semaines, par Geert Wilders : il va former sa troisième coalition.

Geert Wilders arrive deuxième avec 19 sièges. Quatre de plus que sous la précédente législature, mais c'est un échec malgré tout. Jusqu’à lundi 13 mars 2017, les sondages lui en donnaient bien plus. Mais le débat télévisé avec le Premier ministre lui a peut-être fait du tort. Il s’est montré à nouveau très jusqu’au-boutiste sur la question de la crise turque pendant que Rutte peaufinait son image de Premier ministre responsable.

Mais Wilders a quand même réussi à faire en sorte que Rutte droitise sa campagne.

Pour le parti travailliste, c’est une chute historique. Lui, qui était dans la coalition précédente de Rutte, passe de 38 sièges à 9. Les électeurs de ce parti de gauche n’ont manifestement pas apprécié que le PVDA laisse son partenaire de coalition mener une politique d’austérité.