Thaïlande: mandat d'arrêt lancé contre l’ex-Première ministre Shinawatra

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Rebondissement en Thaïlande : le verdict dans le procès Yingluck Shinawatra pour négligence dans l’exercice de ses fonctions a été reporté à la fin septembre. L’ex-Première ministre thaïlandaise est passible d’une peine de dix ans de prison. Le verdict devait être lu aujourd’hui, mais Yingluck a expliqué être malade et ne pouvoir se rendre au tribunal. Les juges ne la croient pas et ont émis un mandat d’arrêt.

Des milliers de partisans de l’ex-Première ministre thaïlandaise avaient commencé à s’attrouper devant la Cour suprême dès les premières heures de la matinée. Après quelques heures d’attente, une annonce surprise intervient : l’avocat de Yingluck Shinawatra explique que sa cliente a un problème médical, un problème d’oreille interne, et qu’elle ne peut pas assister à la lecture du verdict.

Pas convaincue, la cour émet alors un mandat d’arrêt estimant que Yingluck risque de fuir le pays et saisit la garantie financière de 25 000 euros qu’elle avait déposée. En attendant, le verdict est reporté au 27 septembre.

Ces derniers jours, les tensions s’étaient fortement accrues. La junte craignait un rassemblement massif des partisans de Yingluck à l’occasion du verdict. Ce nouveau développement pourrait encore aviver ces tensions. Les partisans de l’ex-Première ministre perçoivent l’attitude de la junte comme une persécution politique de Yingluck.

Celle-ci est accusée d’avoir engagé un programme de subvention à la culture du riz lorsqu’elle dirigeait au gouvernement entre 2011 et le coup d’Etat de 2014. Un programme qui avait abouti à des pertes financières massives pour l’Etat, mais qui avait aussi bénéficié à des millions de paysans.

Devant l'absence de l'ex-Première ministre, le chef de la junte militaire en Thaïlande, le général Prayut Chan-O-Cha, a déclaré aux journaliste qu'il avait « ordonné le renforcement des contrôles de sécurité », aux frontières mais aussi sur l'ensemble du territoire.

RFI